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Logement et santé mentale

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Au Québec, le 1er juillet est souvent perçu comme le jour officiel de déménagement. Mais pour de nombreuses personnes, c’est surtout un moment d’anxiété, de précarité et d’incertitude. Avec la crise du logement actuelle, cette date symbolise une réalité bien plus difficile.

Le logement, ce n’est pas seulement un toit au-dessus de sa tête. C’est un déterminant social de la santé et un levier fondamental de rétablissement en santé mentale (Charte d’Ottawa, 1986 ; Morin et Dorvil, 2008). Il influence directement le bien-être, l’équilibre émotionnel et les possibilités de rétablissement. Un logement stable et sécuritaire peut offrir un ancrage, une dignité, un point de départ pour se reconstruire. À l’inverse, l’instabilité résidentielle engendre de l’anxiété et l’isolement social. Cela rend plus difficile toute démarche de mieux-être.

Le logement est aussi un droit fondamental, inscrit dans l’article 25 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. Malgré l’urgence, des milliers de personnes sont contraintes de vivre dans des logements inadéquats ou de déménager malgré elles, faute d’accès à des logements adaptés et abordables.

En cette période post « grand déménagement », nous souhaitons rappeler que la santé mentale est indissociable des conditions sociales dans lesquelles nous vivons. Et que le logement, au-delà de ses murs, fait partie intégrante des conditions qui permettent de se sentir bien, en sécurité et en lien avec sa communauté.

Comme le dit si bien une personne rencontrée dans le cadre de notre étude en 2021 :

« C’est une des choses les plus importantes le logis. Quand tu vas pas bien et que tu es dans un logement tout croche et qui est pas salubre, bruyant et que tu es malheureuse, tu es dans un sous-sol et qu’il fait noir, ça aide pas à se sortir la tête de l’eau ça. »

L’accès à un logement, ce n’est pas un luxe. C’est un droit.

 

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